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Quels sont les contrôles obligatoires pour une piscine commune dans une copropriété ?
Bonjour, votre piscine est bien réservée à la copropriété et non ouverte au public, elle est définie comme une piscine privative à usage collectif et doit obéir aux prescriptions de l'Arrêté du 7 avril 1981: elle doit être alimentée exclusivement par le service d'eau public, obligatoirement désinfectée et désinfectante (donc chlorée ou bromée par un produit dûment agréé piscine), la qualité de l'eau est surveillée et consignée dans un registre sanitaire mis à disposition de l'ARS (qui peut diligenter des contrôles inopinés à vos frais) et des copropriétaires. Vous consignez dans le registre toutes les informations d'entretien et les incidents, 2 fois par jour les valeurs des analyses (transparence, température, pH, chlore ou brome) et deux fois par mois celles du stabilisant éventuel et les paramètres microbiologiques, la fréquentation, les relevés de compteurs, etc. Pour une piscine intérieure soyez aussi vigilant quant au risque lié à la trichloramine dans l'air.
N'oubliez pas les obligations administratives (déclaration d'ouverture, plan de sécurité), d'archiver les analyses d'eau menées par un laboratoire accrédité (voire agréé), les factures d'entretien, les notices des équipements, les coordonnées des intervenants. Bref vous la gérez à la même rigueur qu'une piscine publique. Le mieux est de contacter votre ARS qui va vous guider et vous indiquer tous les documents obligatoires.
Cdt
Quelles sont les solutions pour réduire les rejets de micropolluants dans les eaux usées urbaines ?
Bonjour, avant tout le meilleur moyen de les réduire est de ne pas les introduire dans l'eau usée en amont, donc d'établir des autorisations de déversement et d'en contrôler le respect, de communiquer auprès des contributeurs potentiels sur les conséquences, et de mener un diagnostic de réseau.
Ensuite, selon le type de traitement mis en oeuvre, une grande partie des micropolluants est éliminée, jusqu'à 80% en boue activée. Les microplastiques sont toujours très bien retenus, au moins à 90%. En revanche éliminer de l'eau ne signifie pas détruire, beaucoup de substances se retrouvent dans les boues. Le problème pour les STEP résident avec les substances très solubles, à faible affinité pour les matières organiques (Koc faible), non volatiles et peu ou pas biodégradables, par exemple les hormones et un certain nombre de résidus médicamenteux, des pesticides, des sous-produits de désinfection (AOX), etc.
Enfin, pour les retenir en sortie, hormis les traitements tertiaires (traitements membranaires, charbon actif, ozone) il y a peu de méthodes efficaces. Une zone de rejet végétalisée n'est pas concue pour cela mais elle arrive à en piéger un peu car elle étend artificiellement le traitement (biodégradations microbiennes, exposition aux UV, sorptions sur les sédiments). Les filtres plantés de roseaux sont aussi des compléments de traitement intéressants pour certaines substances, mais dans tous les cas, les substances persistantes demeurent (métaux, PCB, certains pesticides, ...).
Bonne continuation
Sur une maison de 500m2 habitables, un projet d'extension pour 2 piscines alimentées par une source est prévu. Est-ce que le traitement par osmose inverse est une solution envisageable dans ce cas ?
Bonjour, en effet si vos piscines accueillent du public attention les procédés mis en oeuvre doivent être agréés. En ce qui concerne l'osmose, mise en oeuvre après une ultrafiltration et donc une filtration très fine au préalable, elle élimine toutes les substances indésirables dissoutes. Mais attention, il faut absolument reminéraliser l'eau après pour la remettre à l'équilibre calcocarbonique, son rendement est faible (vous perdez beaucoup d'eau en contre-lavage) et son coût finalement élevé. Vous utilisez une eau de source, l'avez-vous fait analyser ? Si oui quelles anomalies ont-elles été détectées ? Petit détail aussi, vérifiez bien aussi que les fabricants des équipements de la piscine (pompes, filtres, ...) acceptent de les garantir avec une eau non issue du service d'eau (rarement le cas car trop de risques liés au fer ferreux, au déséquilibre calcocarbonique, aux chlorures, ...). Et pour une piscine publique il faut que l'ARS autorise la ressource en eau.
Une ultrafiltration est déjà très bonne en piscine, et moins contraignante.
Bonne continuation
Comment faire analyser l'eau d'un bassin alimenté par un ruisseau où une vingtaine de poissons sont morts ?
Bonjour, il faut être plus précis, est-ce qu'il s'agit d'un bassin/ruisseau privé ou communal ? S'il est communal c'est du ressort de la DDT et/ou de l'AFB, si privé rapprochez-vous en effet d'un laboratoire a minima accrédité (agréé c'est encore mieux) et signalez le problème à votre mairie (qui le remontera en Préfecture si le ruisseau est communal).
A cette saison, et si le milieu est eutrophisé, l'eau chaude est (très) vite désaturée en oxygène, ce qui est fatal aux poissons. Pire, des cyanobactéries ont peut-être proliféré et intoxiquer la masse d'eau ...
Bonne continuation
Quelles sont les différentes formes de Chlore en traitement de l'eau?
Bonjour, si vous utilisez du chlore non stabilisé comme l'eau de Javel, vous avez, selon le pH et la température, du chlore libre actif (HClO ou acide hypochloreux) et du chlore potentiel (ClO- ou hypochlorite). La somme des deux s'appelle le chlore résiduel. Une partie du chlore a réagi avec la matière organique présente et a formé des chloramines ou chlore combiné. La somme chlore résiduel + chlore combiné est appelée chlore total. La forme germicide est toujours HClO.
Si vous utilisez du chlore stabilisé, il n'y a pas de chlore libre actif à cause du stabilisant, donc uniquement du chlore libre.
Allez voir la page du CIFEC elle est très explicite et vous permet de calculer le taux de chlore libre actif : https://www.cifec.fr/calcul-du-chlore-actif
Cdt








